Romans de la série Companions Codex
Suite à The Companions paru dans la série des 6 romans sur la Fracture, R.A. Salvatore s'est lancé en mars 2014 dans une nouvelle saga de 3 romans, Companions Codex, publiés par Wizards of the Coast et basés autour de ses héros favoris, l'elfe noir Drizzt Do'Urden et ses compagnons du Hall : le nain Bruenor, la magicienne-clerc Catti-brie, le halfelin Regis et le barbare Wulfgar.
J'ai lu ces romans en anglais, et je m'essaye à une petite critique sans prétention, en livrant mon ressenti personnel selon mes goûts propres. J'en ai également fait un résumé afin que ceux qui ne lisent pas l'anglais, ou ne pensent pas se les procurer, puissent se faire une idée de comment évoluent les Royaumes Oubliés. J'axe volontairement ces résumés sur l'univers plus que sur l'histoire, afin qu'un futur lecteur puisse encore y trouver de l’intérêt. Cliquez sur une couverture pour accéder au résumé !
Night of the Hunter. Alors que pour The Companions, du même auteur, j'avais aimé le récit bas profil des héros réincarnés, mais regretté un peu une trame trop simple, c'est ici tout le contraire. Cette suite immédiate du roman sus-cité est particulièrement bien ficelée et complexe. La description de la cité drow de Menzoberranzan et de ses intrigues politiques m'a fascinée. Et puis tout tourne autour d'une multitude de personnages principaux, ce qui donne énormément de relief au roman. Par contre on est pleinement dans les Royaumes Oubliés et son univers haute fantaisie, avec des héros aux poches remplies d'objets magiques et des lanceurs de sorts qui paraissent sans limite. Tous ces personnages, qui au fil de l'histoire semblent mourir mais qui finalement s'en sortent toujours, cela en devient lassant. Vu l'énorme casting qu'il emploie, l'auteur aurait pu faire en sorte que certains n'en réchappent pas, vu les défis qu'ils affrontent, et tout aurait gagné en une sorte de réalisme qui fait trop défaut selon moi.
Conclusion : ça devient ma remarque générale pour pratiquement tous ces romans qui se passent dans les RO : c'est très haute fantaisie. On aime ou on n'aime pas. Mais dans tous les cas l'histoire vaut la peine d'être suivie.
Rise of the King. Même qualité et même défaut que le premier opus de cette trilogie des Companions Codex. L'histoire continue d'être très intéressante et bien ficelée, avec toujours sa myriade de personnages qui gravitent chacun dans leur coin pour leur propre intérêt. La magie est également toujours omniprésente, et encore une fois on retrouve ces passages où l'on sent que, quels que soient les défis auxquels vont devoir faire face les héros principaux, ils s'en sortiront toujours indemnes. La petite aventure du halfelin dans le camp orc frise pour moi le ridicule. J'avoue toutefois peut-être trop voir ces héros comme des personnages de D&D et vivre ces livres comme un scénario de jeu de rôle, or je me dis qu'avec un MD « normal » certaines situations ne passeraient jamais tant c'est extravagant et irréaliste, si tant est bien sûr que l'on puisse juger de ce qui est réaliste et de ce qui ne l'est pas dans un univers médiéval fantastique. Chacun fixe sa propre limite.
Conclusion : la saga continue, toujours aussi prenante, et même si on ne doute pas trop du sort des héros, le suspens est par contre bien là pour les personnages qui gravitent autour d'eux.
Vengeance of the Iron Dwarf. Un final en forme de flop... Le troisième et dernier opus de cette série n'est qu'une interminable suite de combats, sans aucune surprise ou véritable renversement de situation. Dès le premier chapitre je m'étais imaginé la fin, et malheureusement j'avais vu juste. La série avait pourtant bien commencé, mais là j'avoue être très déçu par le final. On est presque plus proche d'un dessin animé de Disney que d'un véritable roman médiéval fantastique. Encore une fois, l'auteur emploie tant de personnages secondaires que je ne comprend pas qu'il termine l'histoire avec son casting quasiment au complet. Mais bon, rien que pour Night of the Hunter, la série vaut tout de même la peine d'être lue.
Conclusion : concernant R.A. Salvatore, j'aurai peut-être dû m’arrêter à The Companions, le premier roman que j'ai lu de cet auteur, et qui m'avait beaucoup plus. Là, je commence à douter de continuer à le lire. Le charme n'y est plus à la fin de cette série.